Plan de transition écologique et sociale palinzard
Ensemble vers une commune durable et équitable !
Pourquoi un Plan de transition écologique et sociale?
Nous aspirons toutes et tous à une bonne qualité de vie, dans un environnement préservé et une société solidaire et équitable. Toutefois, les défis écologiques et sociaux auxquels nous faisons face ne cessent de croître: biodiversité menacée, changements climatiques, surexploitation des ressources, renforcement des inégalités, repli sur soi, ...
Afin de façonner un futur où les besoins essentiels de tout le monde seraient satisfaits, tout en respectant les limites de la planète, nous avons besoin d'un plan d'actions. Bien sûr, la Commune d'Épalinges s'engage autour de ces questions depuis de nombreuses années, et de nombreuses actions citoyennes sont déjà lancées au niveau local pour inventer des solutions et des réponses aux défis majeurs de notre époque. Il s'agit toutefois aujourd'hui de renforcer l'action publique en faveur de cette transition et d'impliquer chacune et chacun dans cette démarche.
Nous nous réjouissons de vous voir nombreuses et nombreux à faire part de votre vision, de vos avis et de vos propositions !
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Ci-dessous, découvrez-en plus sur les enjeux en lien avec le Plan de transition écologique et sociale d'Épalinges
Les effets des changements climatiques se ressentent autant dans la pratique quotidienne du territoire que dans l'augmentation des risques liés aux événements extrêmes. Avec l’augmentation des périodes de fortes chaleur, nous ressentons toujours plus d’inconfort dans l’espace bâti qui surchauffe. Lors d'épisodes de précipitations intenses, les sols n'ont pas les capacités d'absorber les eaux de pluies qui s'accumulent et peuvent former des inondations, en particulier dans les zones bâties fortement imperméabilisées. A Épalinges, deux secteurs sont particulièrement sujets aux fortes chaleurs : la Place de la Croix-Blanche et les Croisettes. Dans ces lieux, on peut relever une différence de température pouvant aller jusqu'à plus de 4°C en comparaison aux espaces verts situés à proximité.
L'adaptation de nos territoires est donc nécessaire pour pouvoir continuer à offrir un cadre de vie agréable et sécuritaire. Pour améliorer cette situation, l'augmentation de la présence de la végétation et de l'eau est une composante primordiale aussi bien pour la population que pour les animaux et végétaux avec lesquels nous partageons notre territoire.
La mobilité joue également un rôle important. L'utilisation quotidienne de la voiture a des impacts significatifs en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution de l'air et sur la santé. Encourager la pratique de la mobilité active, marche et vélo, est un élément clé dans la transition vers une société plus sobre en carbone, et en meilleure santé. Pour cela, des itinéraires agréables et aménagés ainsi qu'un maillage fin des réseaux cyclables et piétonniers sont des facteurs importants à renforcer.
Le parc bâti participe de manière conséquente aux émissions de gaz à effet de serre. A Épalinges, 30% des émissions de gaz à effet de serre sont liées à l'énergie pour le chauffage des bâtiments et la production d'eau chaude ainsi qu'à la construction de bâtiments et d'infrastructures.
Alors que mazout et gaz couvrent 71% de la consommation énergétique pour le secteur des bâtiments, il est aujourd’hui essentiel de réduire les besoins énergétiques des constructions en rénovant le parc bâti et en remplaçant les énergies fossiles par des énergies renouvelables. Le choix des matériaux de construction a également une grande importance. Choisir des matériaux plus durables et sains, comme le bois, la terre crue ou la paille, réduit significativement l’impact de la construction par rapport à l’utilisation de béton ou de métal.
Au-delà des aspects énergétiques et climatiques, l'urbanisation et la construction d'infrastructures impliquent un changement d'affectation des sols, ce qui conduit à une réduction de la biodiversité et une modification du cycle de l'eau. L’aménagement du territoire à l’échelle locale doit donc viser une utilisation raisonnable du sol pour permettre un développement harmonieux de la commune.
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la santé comme “un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”. La santé peut donc se comprendre aussi comme une forme de bien-être. Les mesures de prévention et de promotion de la santé sont ainsi au cœur du dispositif communal visant à offrir un cadre de vie agréable à la population.
Les installations sportives, les offres de loisirs ou encore les activités culturelles jouent un rôle essentiel pour assurer le bien-être mental et physique de tout un chacun, ainsi que son épanouissement et son intégration à la société, pour autant que l’offre soit adaptée et accessible à toutes et tous.
Si la culture participe au maintien d’une bonne qualité de vie et à l’attractivité d’une commune, elle peut aussi être un support pour aborder les questions liées à la durabilité et sensibiliser aux enjeux de notre temps.
La cohésion sociale représente une composante essentielle du bien-vivre ensemble puisqu'elle vise l'inclusion, la solidarité et le partage d'un ensemble de valeurs et de règles de vie. Elle cherche à favoriser l'attachement et la participation à la vie sociale, et à limiter l'isolement de certaines catégories de personnes, telles que les personnes âgées, en situation de handicap ou de minorité culturelle. Faciliter la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, notamment par la mise à disposition de places d’accueil préscolaire et parascolaire, participe également à renforcer cette cohésion entre les générations, tout en augmentant l'égalité des chances. L'accès à la formation fournit quant à lui les outils nécessaires à l'intégration et la participation dans la société politique, économique et sociale.
Si la commune mène une politique active en faveur de la cohésion sociale et de l’égalité des chances, la population est également soucieuse de sa cohésion et s'est d'ailleurs organisée sous la forme d'associations pour faire vivre le territoire et se rendre des services. Il reste toutefois important de veiller à pérenniser et renforcer cet aspect-là de notre vie en société. Le Plan de transition écologique et sociale est l'occasion de faire le bilan de l'offre sur le territoire palinzard.
Au quotidien, la majorité de nos activités et habitudes de consommation a des effets sur l'environnement : prélèvements de ressources naturelles, pollutions, émissions de gaz à effet de serre, production de déchets, etc. Si à l'échelle individuelle ces impacts peuvent sembler insignifiants, collectivement, nos habitudes de consommation et nos choix alimentaires exercent une influence considérable sur l'environnement, ainsi qu'au niveau social.
A Épalinges, la consommation de biens et de services ainsi que l'alimentation représentent 44% du total des émissions de gaz à effet de serre du territoire. L'alimentation représente à elle seule 17% des émissions. Il est toutefois possible de repenser notre façon de consommer en relocalisant la production au plus près du lieu de consommation, en privilégiant les circuits courts, en choisissant des produits facilement réparables et fabriqués avec des matériaux naturels ou recyclables et dans de bonnes conditions sociales.
L'eau, l'air, le sol, la flore, la faune sont autant d'éléments que nous employons et côtoyons tous les jours. Notre développement ne pourrait être le même sans leur support. La protection et la préservation de ces ressources sont des clés primordiales pour pérenniser notre qualité de vie car nous en sommes directement dépendants.
En Suisse, la biodiversité est en recul permanent. Près de la moitié des espèces indigènes est exposée à des menaces. Les territoires propices pour le développement des espèces se raréfient. Si ces dernières années, de nombreuses mesures ont été mises en place pour freiner ce déclin, elles ne sont pour l'instant pas suffisantes. Nous devons donc aujourd'hui plus que jamais prendre conscience du lien étroit qui existe entre notre prospérité et le développement de la biodiversité.
Pour cela, des mesures de protection, des campagnes de plantation, la préservation et la création de nouveaux espaces propices à l'expansion de la biodiversité sont autant de leviers vers lesquels se tourner.
La prospérité d'une société responsable dépend aussi d'un système économique orienté vers le développement d'un bien-être tant individuel que collectif en phase avec les limites planétaires. Il s'agit d'une part de permettre à chacune et chacun d'avoir accès à un emploi et, d'autre part, de pouvoir vivre dignement grâce à son engagement dans le vie professionnelle.
La Suisse n’échappe ni au chômage, ni à la problématique des "Working Poor", c’est-à-dire des personnes considérées comme « pauvres » bien qu’ayant une activité professionnelle. Par ailleurs, au sein des entreprises suisses, l'écart entre le salaire le plus élevé et le plus bas est de 1 à 137 en moyenne.
Le système économique doit aussi s’orienter vers une approche circulaire, moins gourmande en ressources.
Les collectivités publiques ont un rôle d'exemplarité important à jouer dans le processus de transition. Ce rôle concerne autant le domaine de la gestion des déchets que celui de la préservation et du renforcement de la biodiversité, de l’égalité des chances, de l'énergie, de la formation, de la consommation ou encore de la mobilité.
L'objectif d'une société durable implique une gouvernance adaptée qui permet d'intégrer de la concertation, de la collaboration et des partenariats entre l'ensemble des actrices et des acteurs du territoire et de la transition écologique. Dans ce sens, elle vise aussi la participation de tous les groupes de population de façon égalitaire dans les processus de décisions ainsi qu'un accès à l'information qui permet à chaque citoyenne et citoyen de s'engager et de faire part de ses propositions et besoins.